Pentru primarul din CDN/NDG, prioritatea este să recâştige încrederea populaţiei

Lionel Perez, primarul CDN-NDG
Lionel Perez, primarul CDN-NDG

Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce este cel mai mare arondisment din oraşul Montréal, iar una dintre cele mai importante – cel puţin, numeric – comunităţi etnice care trăiesc aici este cea românească. Mare parte dintre imigranţii români care se stabilesc la Montréal îşi fac, într-un fel, “ucenicia” în acest cartier, situat în plin centru geografic al oraşului, pentru ca apoi să-şi ia zborul, odată cu cumpărarea primei case, către cartierele limitrofe sau suburbiile a ceea ce, generic, numim “grande région de Montréal”.

Din noiembrie 2012, CDN/NDG are un nou primar, în persoana avocatului Lionel Perez, nu de mult convertit în politician, după ce în 2009 a devenit consilier în sectorul Darlington.

Ales primar al municipalităţii CDN/NDG, par acclamation, adică fără contracandidat, Lionel Perez l-a înlocuit în această funcţie pe actualul primar al oraşului Montréal, Michael Applebaum.

Instalat în funcţie în plin scandal generat de dezvăluirile din cadrul Comisiei Charbonneau, primarul Lionel Perez şi-a fixat ca prioritate a mandatului său restabilirea încrederii populaţiei în cei 28 de mii de funcţionari şi aleşi ai aparatului administrativ din Montréal.

Care sunt măsurile pe care le-a întreprins deja primarul Lionel Perez, în cele câteva luni de mandat, şi ce gândeşte să facă în continuare, puteţi afla dintr-un interviu (în limba fran­ceză) acordat ziarului nostru.

La priorité est de regagner la confiance de la population

Depuis novembre 2012, l’arrondissement Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce a un nouveau maire: Lionel Perez (photo). Avocat de profession et ancien conseiller du secteur Darlington (pour Union Montréal), dans le même arrondissement, Lionel Perez a remplacé dans cette fonction Michael Applebaum, qui occupe, depuis la fin de l’année passée, le poste de maire de Montréal, après le départ précipité de Gérald Tremblay.

Puisque dans l’arrondissement CDN/NDG vit une forte population d’origine roumaine, nous avons soli­cité une entrevue au nouveau maire.

Pages Roumaines: Vous êtes entré en politique dans une période très tourmentée, surtout sur le plan municipal. Vous ne le regrettez pas?

Maire Lionel Perez: Pas du tout. C’est une expé­-rience très enrichissante de contribuer effectivement à  l’épanouissement de la vie des citoyens de notre ville. J’ai rencontré beaucoup de gens de qualité et je vois qu’il y a une expertise au niveau des services de la Ville. Évidemment, il y a des défis, mais moi j’aime les défis.

À propos de défis, en novembre dernier, après avoir été élu, vous avez annoncé des initiatives      innovatrices dans cet arrondissement. De quoi s’agit-il, exactement?

Lorsque j’ai été élu maire de l’arrondissement, la priorité que j’ai vue était que la population s’attendait à des mesures pour rétablir la confiance auprès des élus municipaux. Pour cela, j’ai posé trois gestes concrets.

Premièrement, j’ai fait en sorte que les sessions du Conseil d’arrondissement soient transmises en direct via Internet, pour que les gens puissent voir exactement comment les décisions sont prises et pour montrer plus de transparence sur nos débats et nos décisions.

Deuxièmement, c’est de partager avec la population l’information nécessaire pour prendre ces décisions, donc j’ai mis à la disposition de la population le document qui s’appelle sommaire décisionnel, qui contient toute la documentation nécessaire pour prendre les décisions; cela va permettre à la population de voir que nous n’avons rien à cacher.

Troisièmement, j’ai lancé un débat sur la pertinence que les séances du CCU (Conseil Consultatif d’Urbanisme) soient diffusées au grand public ou non. Comme j’ai reçu beaucoup d’opinions là-dessus, je vais prendre une décision prochainement.

J’ai pris aussi une autre initiative tout récemment: celle de faciliter à la population la possibilité de poser des questions aux élus via courrier électronique, lors des assemblées du Conseil d’administration, pour ceux qui ne peuvent pas participer à ces réunions.

Est-ce qu’il y a une réponse de la part de la po­pulation à vos démarches?

Toutes ces initiatives ont été très bien reçues. J’ai eu beaucoup d’appels, beaucoup de courriels et même des félicitations lors des réunions du Conseil d’administration où les gens étaient présents. Cela les rassure et leur donne de la confiance que leurs problèmes sont résolus dans leur intérêt.

Quelqu’un qui atterrit pour la première fois à Montréal et regarde la télévision pourrait penser que c’est la ville la plus corrompue au monde. Dites-nous que ce n’est pas vrai…

Ce n’est absolument pas le cas. Il faut comprendre que oui, il y a des problématiques. Oui, ce que l’on entend à la commission Charbonneau est choquant et inaccep­table, mais on ne connaît pas l’ampleur de la corruption qui existe dans les autres villes des autres pays. Au Québec, on démontre qu’il y a effectivement une volonté de nettoyer ce qu’il faut nettoyer. Il faut aussi ne pas oublier que, malheureusement, il n’a été besoin que de quelques personnes sur les 28 mille fonctionnaires de la Ville de Montréal pour créer cette impression que la corruption est partout, ce qui n’est pas le cas. La quasi-tota­lité de la fonction publique et des élus ce sont des gens intègres, honnêtes. Et c’est à nous en tant qu’élus de rappeler cela à la population.

Un autre élément que je veux rappeler est que tout ce que l’on entend à travers la Commission Charbonneau ce sont des incidents qui se sont passés avant 2009. C’est très important de le rappe­ler. Depuis 2009, la Ville de Montréal a posé beaucoup de gestes pour contrer la corruption et la collusion. Par exemple, on a mis en place une politique de gestion contractuelle, on a crée un code d’éthique pour les élus, un code d’éthique pour la fonction publique, on a créé la Commission des examens des contrats dont je suis le président. Cette commission a pour mandat de s’assurer que tous les contrats d’envergure vont respecter les règles d’appel d’offres, que le processus d’octroi des contrats est conforme, pour qu’il n’y ai pas de collusion et de corruption.

Comme élu, cela doit être difficile de faire votre travail dans un pareil contexte… surtout quand un de vos employés s’est suicidé à la suite d’une rencontre avec les enquêteurs. Est-ce que cela pourra nuire à la confiance des citoyens envers leurs représentants?

Je ne veux pas parler d’un cas particulier. C’est évidemment quelque chose de sensible où on ne connaît pas toutes les circonstances et les éléments, mais c’est évident qu’au niveau de la ville il y a un certain climat d’inquiétude concernant les enquêtes, concernant les perquisitions qui ont été faites. Nous, dans l’arrondissement, et moi-même avons confiance dans le système. Il faut donner le temps et à la Commission Charbonneau et à l’UPAC de finaliser leurs enquêtes. Nous appuyons tous ces mécanismes.

Il y a un nettoyage à faire et je suis le premier dans notre arrondissement à s’assurer que la gouvernance soit très bien faite, que, si on a une information, on la dénonce. Moi, comme je l’ai mentionné, je suis là depuis 2009, je suis payeur de taxes egalement et je veux m’assurer que les fonds publics sont utilisés de manière cohérente, intelligente et honnête. Il y a un nettoyage à faire et il faut le faire, mais il faut dire aussi qu’on parle seulement des choses qui ne vont pas bien, mais des choses qui vont bien on n’entend pas parler.

Vous l’avez dit toute à l’heure: vous êtes président de la Commission sur l’examen des contrats de la Ville de Montréal. Depuis quand est-ce que cette commission existe?

La commission existe depuis le mois de décembre 2010. Comme je l’ai mentionné déjà, elle a pour mission de s’assurer que le processus d’appel d’offres est fait pour éliminer la corruption et la collusion, ainsi que pour faire des recommandations quant à l’amélioration du processus. Comme je l’ai mentionnée également, je viens de remettre le bilan de la deuxième année de fonctionnement, avec des recommandations très spé­-cifiques, très concrètes, qui remettent en question certaines façons de faire à la Ville de Montréal.

Comme quoi, par exemple?

Par exemple, on pense que nous devons examiner la possibilité de faire des appels d’offres sans qu’il y ait des contin­gences. Il faudrait peut-être éviter cet élément-là. On a recommandé qu’il y ait des projets pilots spécifiques à certaines unités administratives pour qu’on fasse des appels d’offres sans qu’il y ait des contingences. L’existence des contingences est un élément qui peut donner la possibilité d’augmenter les montants des appels d’offres. Certaines villes ne le font pas et nous devons examiner cette possibilité, pour l’appliquer à la ville de Mont­réal aussi.

L’arrondissement change d’allure visiblement. Quels sont les projets en déroulement à présent?

En étant le plus grand arrondissement, il y a plusieurs projets qui sont présentement en déroulement. Par exemple, il y a le plan de notre quartier vert et en santé, où on veut amé­liorer notre qualité de vie. Un autre plan est l’apaisement de la circulation. Ce sont des éléments très directs, très ponctuels qui peuvent améliorer de façon réelle la qualité de vie. Il y a évidemment notre plan d’urbanisme, où il y a le Triangle, l’hippodrome.

À quel stade est le projet de l’hippodrome?

On est vraiment au stade initial de planification. C’est un projet pour les années à venir, on parle de 2017 et plus. Mais dans l’immédiat, pour vous donner un exemple, le mois de mai on va donner le contrat pour la construction de la bi­-bliothèque et du centre culturel de NDG.

Vous êtes maire dans un arrondissement qui a, peut-être, la plus grande diversité ethnique de Montréal. Qu’est-ce que cela fait de travailler avec une communauté aussi hétérogène?

Je pense que cela fait une des beautés de notre arrondis­sement. C’est aussi une possibilité de démontrer que Montréal est une ville très pluraliste et accueillante. Chaque population immigrante apporte avec elle une certaine richesse à la ville, une richesse cultu­relle et linguistique qui démontre qu’à CDN-NDG, ainsi qu’à Montréal, le concept de vivre ensemble est tout à fait une réalité et non seulement une possibilité. Nous sommes donc un exemple non seulement pour Montréal, mais aussi pour le Québec.

G. S.
G. S.
Absolvent al primei promoţii de jurnalişti de după 1989 (Facultatea de Jurnalism şi Ştiinţele Comunicării - Universitatea Bucureşti), George Sava a lucrat la secţia Politică internă a României libere, din 1993 şi până în 1999, când s-a stabilit în Canada. Happily married, un căţel, câţiva prieteni şi mulţi adversari... de idei.

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